LES NUITS DE FAïENCE
Série d'une dizaine de dessins illustrant des performances qui ne seront jamais réalisées.
SAUVER LES APPARENCES no. 35
Photomontage affiché sur la façade des ateliers Graff
LES DÉCLINAISONS
NOUS MARCHONS LES YEUX FERMÉS (no. 2)
CADRE DE PORTE
POINTS DE SUSPENSION
voir une version vidéo du projet en cliquant ici
Série d'une dizaine de dessins illustrant des performances qui ne seront jamais réalisées.
SAUVER LES APPARENCES no. 35
Photomontage affiché sur la façade des ateliers Graff
LES DÉCLINAISONS
Série de 10
livres d’artiste. Des suites de mots ont été pistées dans le dictionnaire. À
partir d’un premier mot se traçait un chemin, de synonyme en synonyme. D’un mot
à l’autre, on voit le registre devenir de plus en plus sombre, négatif.
Les déclinaisons parodient la langue de bois et elles posent une réflexion sur le cynisme actuel.
Les déclinaisons parodient la langue de bois et elles posent une réflexion sur le cynisme actuel.
Voir la vidéo ici.
NOUS MARCHONS LES YEUX FERMÉS (no. 2)
Une
couche de plastique recouvre un miroir. Lorsqu’il s’y regarde de loin,
le visiteur voit sa propre réflexion flotter dans la blancheur. Plus il
s’approche de l’objet, plus sa propre image disparaît.
CADRE DE PORTE
Sortie est
devant un miroir qui ouvre l’espace. Le miroir est accroché à mur qui ferme l’espace.
Sortie se reflète dans le miroir. La réflexion de Sortie dans le miroir n’est
pas à l’envers comme une réflexion de miroir. Si on se tient devant Sortie, on
se voit dans Sortie.
POINTS DE SUSPENSION
voir une version vidéo du projet en cliquant ici
Des vitres et des miroirs créent un jeu de réflexion et de couches transparentes nous permettant de voir des images et des mots imprimés sur des morceaux de papier. Sur le côté d’un boîtier, on voit les fragments d’une chambre vide et de l’autre, une liste d’objets et de dimensions. Les papiers cachant partiellement leur propre réflexion, il est impossible d’avoir une vue d’ensemble et le visiteur doit fureter dans les interstices pour entrevoir la photo ou la liste, par morceaux.
Sur un socle de bois, on peut voir une quarantaine de petites photos d’objets quotidiens coincées entre différentes épaisseurs de verre et dans la réflexion d'un miroir, une liste d’armes. Sur un autre socle, une liste de pièces de la maison et dans la réflexion, on voit des verbes : fuir, gueuler, saigner... Sur d’autres : 45 synonymes de mourir, la description d’un lit, le titre d’un article de journal.
Je conçois cette collection de mots et d’images comme ayant un thème double : le lieu domestique et la catastrophe. Je cherche à donner l’impression que ces éléments témoignent d’un événement flou, passé, fictif ou inavoué. Comme s’ils tentaient de décrire une scène dramatique, quelque chose comme une agression, un vol à main armée, un meurtre. On ne le sait pas. Le dispositif ne permet jamais d’avoir une vue d’ensemble et il demande au visiteur de «chercher à voir» plutôt que de regarder. La fiction se construit graduellement et se modifie selon les déplacements et découvertes du visiteur. Ce dernier est placé dans une position où il doit saisir des indices, mais sans jamais qu’il ne puisse se construire une image claire du tableau. Les indices sont trop nombreux et ils se contredisent. Chaque mot en cache un autre et les images se dérobent sous le poids de l’ensemble.
BALLADE
Durant une semaine, j’ai déambulé sur une rue passante, tentant de prendre en note tout ce qu’on pouvait y lire (affiches commerciales, devantures de magasin, panneaux de signalisation, plaque d’immatriculation, inscriptions sur les vêtements des passants...). Le résultat de cette cueillette a été sérigraphié sur une plaque d’acier reposant sur une table.
Par des écouteurs placés à chaque extrémité de cette table, on peut entendre l’enregistrement sonore d’une performance réalisée avec un ami : nous avons répété les mots : « mon amour » à tour de rôle jusqu’à ce que l’épuisement nous empêche de continuer. L’enregistrement a duré 45 minutes.
Cette œuvre tente de créer un parallèle entre deux registres de langage : celui de l’espace public et celui de l’espace intime. Sur la table, une énumération de fragments textuels, dont l’hyper présence dans l’environnement urbain nous les rend presque invisible. Dans les écouteurs : une expression qui, dans une vie intime et commune, peut parfois être répétée jusqu’à la perte de sens.
PEEP-SHOW (UNE RAPSODIE)
Je vois Peep-Show comme étant la suite du projet Ballade, le tome 2 en quelque sorte. J’ai tenté, avec cette exposition, de pousser un peu plus loin la réflexion déjà entamée et de lui donner une nouvelle portée.
Des mots recueillis sur les affiches commerciales de la rue Ontario ont été imprimés sur des morceaux de satin. Chaque morceau a ensuite été cousu à la main sur de grands panneaux de bois rembourrés qui ont été exposés dans la vitrine d’une galerie. Dans une autre section, deux moniteurs (faisant eux aussi face à la vitrine) montrent une vidéo performance : pendant 55 minutes, je me projette de tout mon corps sur un panneau semblable à ceux dans la première partie de l’exposition.
400 COUPS
J’ai réalisé un sondage où je demandais aux gens : «Qu’est-ce que vous ne devriez pas faire, mais que vous faites quand même ?». Me mettant dans la peau d’un écolier puni qui rédige une copie, j’ai transcrit à la main chacune des 400 réponses sur une colonne d’acier, les précédant de la citation : «Il ne faut pas».
Rassembler ces réponses dans une telle liste crée une sorte de partage de mauvaises consciences : nos petits remords sont parfois des lieux communs cachés.
LIRE ET RELIRE

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